L’ESPRIT DE L’IMAM AL-HUSSEIN SOUFFLE SUR L’ONU

: Amadou Diallo (Bamako, Mali) 2025-10-06 15:59

Une réalité peu connue, mais qui se révèle sans cesse !

L’Organisation des Nations Unies (ONU), qui a pris la place de la défunte Société des Nations (SDN) en 1945, a clos le débat général de la 80ème session de son Assemblée générale le 29 septembre 2025. Créée pour assurer la paix et la justice dans le monde, aux fins de quiétude et de prospérité pour tous les Humains, elle peine à réussir sa noble mission. Les conflits, les guerres, le sang versé, les destructions massives et les crimes odieux sont légion sur la terre, le plus souvent fomentés et entretenus pour des intérêts égoïstes des puissants du monde. Cette conduite à l’internationale est le contraire même de l’esprit de la Révolution de l’Imam Hussein (as) martyrisé sur la terre de Karbala (Irak) en 680 de notre ère (soit en l’an 61 de l’année lunaire musulmane). Pour son refus de cautionner l’arbitraire, l’injustice, l’usurpation, la bassesse, la trahison des idéaux nobles, donc pour son respect de la droiture, de la légalité, de la grandeur, de l’idéal élevé au plan individuel comme au plan collectif, le deuxième petit-fils du Vénérable Prophète Mouhammad (sawas) a souffert le martyre, assassiné par les assoiffés du pouvoir, du luxe, des richesses immondes et des péchés de tous ordres. Sa résistance continue de symboliser dans le temps et dans l’espace la nécessaire quête de la haute morale dans la conduite des affaires personnelles, nationales et internationales.

En réfléchissant aux incidents qui ont émaillé la 80ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, ont sent que la revivification de l’esprit de l’Imam Hussein s’impose de plus en plus. En effet, les bisbilles entre le Président américain et les Présidents de France, de Türkiye et de Colombie à propos de Gaza sous crimes odieux israéliens répétés au quotidien, on voit l’image de la Tragédie de Karbala, et singulièrement la nécessité, urgente, de se lever contre les horreurs dans le monde. D’ailleurs, depuis le 07 octobre 2023 que les bombes, les rafales, les obus et autres engins de la mort ne cessent de pleuvoir sur Gaza et ses populations, force est de relever que dans le monde, aucune institution n’a fait plus de preuve de compassion en faveur de la Palestine meurtrie que le saint Sanctuaire de l’Imam Hussein (as) à Karbala. En effet, les plus grands gestes humanitaires sont notés du côté d’Atabal-Husseinya : acheminement de vivres et de médicaments, prise en charge des blessés et des déplacés, protections multiples pour les enfants palestiniens suppliciés, etc. C’est comme si l’Imam Hussein (as), de par son esprit béni, continue d’intervenir contre les injustes et pour les lésés, les victimes…

Il faut rappeler qu’en se substituant à la SDN (Société des Nations) en 1945, au sortir de la deuxième Guerre mondiale, l’Organisation des Nations Unies (ONU) déclinait un programme, une ambition noble, un espoir grandiose pour les hommes et les femmes qui peuplent la terre : la paix, la dignité et l’égalité pour tous sur une planète saine. Ce n’est pas un hasard que Dieu a voulu que soit sur le fronton du siège de l’ONU à New York (USA) des vers d’un poète qui a fait connaître la grandeur de l’Imam Hussein (as) à travers ses écrits. Ces subliminaux vers sont de Saadi Shirazi, poète persan du XIIIème siècle, Saadi Shirazi. Toute personne qui se rend au siège de l’ONU peut les lire : « Les descendants d’Adam sont membres d’un seul corps car ils furent créés d’une seule et même essence. Que le destin d’un jour fasse souffrir un membre, alors les autres membres en seront affligés. Si tu ne souffres pas de la souffrance des autres, tu ne mérites pas d’être appelé Humain. » Les représentants de l’Humanité ont estimé que ces mots exprimaient parfaitement notre aspiration commune à la paix et à la justice dans un développement harmonieux transcendant les nationalités égoïstes. Depuis 1945, les bons vers du poète Saadi figurent sur le fronton du siège de l’Organisation des Nations Unies à New York.

Saadi Shirazi, qui a célébré l’Imam Hussein (as) de mille manières, est le poète qui a influencé la Révolution française de 1789, peu de gens le savent. En effet, il y a un fait très intéressant qui nous vient de la France. La patrie dit des droits de l’homme et de la liberté a, en effet, eu un président de la République dont le prénom est oriental, Monsieur Sadi Carnot. Peu de Français savent aujourd’hui pourquoi le célèbre homme a été ainsi prénommé. Il avait tout simplement un aïeul, Lazard Carnot, qui a eu connaissance de la tragédie de Karbala grâce au poète persan Sadi. Le refus de l’Imam Houssein d’accepter ou de cautionner les arbitraires l’a fortement marqué. Il a alors fait vœu d’être toujours du côté de la justice. C’est alors qu’il rallia ceux qui ont déclenché la Révolution française de 1789 qu’il soutint par ses écrits et son indignation contre les privilèges de la noblesse. En 1791, il fut élu à la Législative, puis à la Constituante. Toujours fidèle à la sympathie qu’il ressentait pour Sadi, le poète persan, Lazard Carnot appela son premier fils Sadi. Mais cet enfant mourut à bas âge. Carnot appela donc son deuxième fils du même nom, toujours pour remercier Sadi, le poète persan, pour lui avoir permis de découvrir la haute personnalité de l’Imam Houssein. Ce fils-là devint un polytechnicien renommé, mais lui aussi mourut de choléra en 1832, après avoir fondé la nouvelle discipline scientifique, la thermodynamique en 1824. Alors, le frère cadet de ce dernier, Hippolyte Carnot, pour répondre au désir de leur père disparu et en souvenir de son frère aîné qu’il aimait tant, décide d’appeler son propre fils Sadi. Ce troisième Sadi, né à Limoges en 1837, fit de brillantes études d’ingénieur à l’Ecole polytechnique de Paris. Élu député républicain de la Côte-d’Or en 1871, il fut ministre des Travaux publics ​ en 1879, et ministre des finances en 1885. Les efforts qu’il déploya pour redresser l’économie de la France lui valurent, en 1887, son élection à la présidence de la République avec une écrasante majorité… Sadi Carnot, ce président tant aimé par les Français, a aussi été assassiné en 1894, à 57 ans, par un anarchiste italien. Aujourd’hui, nombre de rues et de boulevards dans les grandes villes de France, dont deux à Paris, portent son nom. ​ Ainsi, plus loin à travers les poèmes de Saadi Shirazi, et depuis seulement moins de deux siècles à travers le Président Sadi Carnot de France, l’esprit de l’Imam Hussein (as) continue d’illuminer les nobles âmes.

Amadou Diallo (Bamako, Mali)


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