De l’Algérie à Karbala : le voyage d’une petite fille atteinte d’une maladie rare et dangereuse

2025-08-24 15:00

En septembre 2024, a commencé le voyage de la petite Marwa avec une maladie rare et grave, diagnostiquée par les médecins de son pays, l’Algérie, comme un cancer de la rétine, une tumeur qui menace à la fois sa vue et sa vie.

Pour la famille, les options n’étaient guère rassurantes : entre la chimiothérapie intraveineuse, la thermothérapie et la cryothérapie, jusqu’à la décision la plus difficile, celle de procéder à l’énucléation de l’œil afin de sauver sa vie.

Mais le fil d’espoir est venu de Karbala.

Le destin a conduit le père de Marwa à une vidéo sur YouTube, dans laquelle le Dr Haider Hamza Al-Obaidi, président de l’Autorité de la santé et de l’enseignement médical du sanctuaire sacré de l’imam Hussein, expliquait une technique thérapeutique avancée pratiquée à la Fondation Warith pour le traitement des tumeurs : la cathétérisation de l’artère ophtalmique.

Le père n’a pas hésité : il a envoyé le dossier médical à la Fondation. La réponse, profondément humaine, est rapidement arrivée : acceptation complète du cas, traitement gratuit, hébergement gratuit et facilitation de toutes les démarches de voyage et de visa.

« Dès notre arrivée en Irak, raconte le père de Marwa, une voiture privée nous attendait à l’aéroport. À l’hôpital, nous avons été accueillis dans une chambre VIP. Je n’aurais jamais imaginé une telle attention. Si je n’avais pas vu cette vidéo, ma fille n’aurait jamais trouvé son traitement. »

Cette technique moderne, réalisée en accédant par l’artère fémorale jusqu’à l’artère nourricière de l’œil, a permis de cibler directement la tumeur. Ainsi, Marwa a été épargnée de l’énucléation et d’une longue chimiothérapie, conservant l’espoir de voir et de mener une vie normale.

Bien que cette maladie soit rare, la Fondation a traité, selon ses responsables, plus de 130 enfants avec cette technique en moins de deux ans, alors que les prévisions initiales n’excédaient pas 30 cas par an.

Et l’écho n’est pas resté limité à l’Irak : des médecins et des familles du Golfe et d’autres pays ont adressé des demandes pour savoir s’il était possible de soigner leurs enfants à Karbala. La réponse de l’Autorité de la santé et de l’enseignement médical du sanctuaire de l’imam Hussein a été claire : « Nos portes sont ouvertes à tout enfant, quel que soit son pays ou sa nationalité. »

Le père de Marwa conclut, les larmes aux yeux : « La Fondation m’a émerveillé. Des médecins aux infirmiers, des infirmières au personnel d’accueil, jusqu’aux agents d’entretien, tous nous ont traités avec bonté et humanité. J’espère que l’histoire de Marwa atteindra des millions de personnes, afin qu’elles sachent qu’il existe, à Karbala, un lieu où l’on traite l’être humain comme un être humain. »

 

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