ÂCHOURA EN AFRIQUE (1447 H - ANNÉE 2025) : LE MARTYRE DE L'IMÂM HUSSEIN DE PLUS EN PLUS RECONNU

2025-07-17 15:22

 

Dieu soit loué comme Il le mérite, l'esprit de l'Imâm al-Hussein ibn Ali souffle de plus en plus sur toute l'Afrique. Tous les pays africains, où les langues des colonisateirs européens (anglais, français, portugais, espagnols) demeurent encore les langues officielles, connaissent de mieux en mieux le sens véritable de la plus grande Tragédie qui a eu lieu à Karbala (Irak) le jour du 10 du mois de Mohharam en l'an 61H. Cet inoubliable et indicible crime n'est autre que celui qui a ôté la vie au petit-fils du Prophète Mouhammad (sawas), al-Hussein, le deuxième fils de Fâtimatouz-Zahra (as) et d'Ali ibn Abi Talib ((as) par des hordes d'impies qui se réclamaient curieusement de l'islam.

Pendant très longtemps, depuis l'an 61H exactement, que n'a-t-on pas fait pour cacher la triste vérité ? Les criminels, auteurs et commanditaires de l'odieux assassinat d'al-Hussein (as) ont tout fait pour présenter le jour du 10 Mohharam comme étant une journée pleine de bénédictions et de faveurs divines exceptionnelles. L'histoire est longue à raconter. Elle est parvenue en Afrique d'après les récits de ceux qui ont tué le petit-fils de Mouhammad et endeuillé la famille prophétique comme étant le premier jour du nouvel an musulman. En raison de cette façon de percevoir l'évènement de Karbala, des rites de réjouissances, souvent populaires, sont nés. Les gens échangeaient des cadeaux le jour de l'Âchoura, les cousines et les cousins formulaient des propositions de mariage entre eux, etc.

Aujourd'hui, grâce au courage et aux efforts de nombreux Cheikhs formés en Irak, en Iran, au Liban dans la connaissance et dans la voie des Imâms Ahloul Bayt (as), la vérité sur Âchoura reprend ses droits. Cette année 2025 (1447H) a été particulière dans le réveil des consciences. On citera quelques exemples. Grâce à l'organisation des cérémonies de deuil dès le premier jour de Mohharam, grâce aussi aux radios libres qui émettent en ondes FM, à la télévision et aux réseaux sociaux, les Cheikhs ont pu servir aux fidèles musulmans les preuves éclatantes tirées du saint Coran et des ouvrages sunnites que Âchoura n'est rien d'autre que la commémoration du martyre de l'Imâm al-Hussein car l'année nouvelle ne peut jamais commencer son dixième jour, c'est plutôt son premier jour. En plus, avec les récits pertinents de l'évènement de Karbala, nombreux sont désormais les Africains à comprendre le sens véritable de Âchoura.

En Côte d'Ivoire, le Guide spirituel des adeptes chiites, Cheikh Zakaria Konaté, à travers la Fédération nationale dédiée à faire connaître les Ahhloul Bayt (as) a été au coeur de nombreuses initiatives. Dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest, les éminents Cheikhs comme Ammara Sangaré, Abdourahamane Ouattara, Ammar Diakité, Cissé, Bayo et bien d'autres ont occupé les scènes et les plateaux pendant les dix jours de commémoration.

Autre pays de l'Afrique, au Mali, Sayed Mohammed Bayaya Haïdara dit Chouala, avec son association HizbouRahmane qui est représentée sur l'ensemble du territoire national, a tenu la dragée haute aux tenants d'un Âchoura festif. Il a avec un réel brio battu en brèche tous leurs faux arguments. À Kayes, la première région du Mali, les frères Barro, deux Cheikhs chiites particulièrement cultivés, ont été d'une éloquence qui leur a permis de balayer toutes les fausses idées véhiculées sur Âchoura. Pour dire un mot sur Marakacoungo, une bourgade à 80 kilomètres de Bamako, la capitale malienne, on peut dire que cette localité tend d'année en année la cité du chiisme par excellence grâce aux efforts du vieix Cheikh Mamadou Bah dit Abou Tourab et ses enfants.

Au Niger, Cheikh Souleymane Ada et son association n'ont pas eu de repos. Dans les langues nationales du pays, ils ont apporté d'intéressants éléments de vérité aux populations. Au Sénégal, le Guide Mohamed Aly Aïdara et son organisation Mozdahir International font avancer les choses avec un entrain formidable. En Afrique centrale, au Cameroun particulièrement, dans Yaoundé, la capitale, Cheikh Abdoul Kamil Ouba, a multiplié les cérémonies et les prêches qui ont mobilisé à chaque beaucoup de monde. Dans l'autre grande ville du Cameroun, Douala, le très actif Ali Bernard Youssouf Changam, enseignant, journaiste et écrivain, a été un redoutable défenseur du vrai Âchoura en menant des débats fructueux.

  • La liste n'est pas exhaustove. Partout en Afrique, de la RDC au Rwanda, du Kenya au Mozambique, des Îles du Cap-Vert et de la Guinée Bissau, en Afrique du Sud et au Zimbabwé, etc., l'esprit de l'Imâm al-Hussein (as) a soufflé et le sens de la révolution est compris. La renaissance de l'islam sur le continent noir est en marche.

pièces jointes

Mots clés : Muharram Mali

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