Dimanche, le Pape François a condamné la « cruauté » des frappes israéliennes sur la bande de Gaza. Après la prière de l'Angélus, il a déclaré : « Je pense à Gaza avec douleur. À toute cette cruauté, aux enfants qui sont ciblés par des tirs. Aux bombardements des écoles et des hôpitaux. Quelle cruauté. »

C'était la deuxième critique adressée à Israël par le Pape, qui avait déjà souligné samedi que les Israéliens « n'ont pas permis au patriarche (de Jérusalem) d'entrer à Gaza comme ils l'avaient promis. Hier, des enfants ont été bombardés. C'est de la cruauté. Ce n'est pas une guerre. » Il a ajouté : « Je veux dire que cela touche profondément mon cœur. »

La colère des autorités israéliennes s'est manifestée dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, qualifiant les déclarations du Pape de « décevantes ».

Le communiqué s'est adressé au Souverain Pontife en ces termes : « Il est temps d'abandonner les doubles standards et de cesser de viser l'État juif et son peuple. »

Amichai Chikli, ministre des Affaires de la diaspora et de la lutte contre l'antisémitisme en Israël, a accusé le Pape François de diffamation « dangereuse et sanglante » contre Israël.

Le ministre israélien a également évoqué les remarques du Pape demandant une enquête approfondie sur les accusations de génocide portées contre Israël, les qualifiant de « tentative répugnante de réécrire l'histoire ».