ISLAMOPHOBIE EN FRANCE
Un paradoxe blasphématoire
Dernièrement, le monde a été abasourdi d’entendre l’actuel ministre français de l’intérieur, Bruno Retailleu, s’en prendre au voile islamique, avec une véhémence peu connue chez les officiels de l’Hexagone. « A bas le voile islamique », avait-il lâché. Peu importe les circonstances qui l’ont poussé à cet extrémisme verbal, la réalité en France étant que, de plus en plus, les dirigeants de ce pays manifestent, sinon régulièrement, du moins de manière cyclique leur phobie quant à l’islam et ses valeurs.
La question du voile, très souvent soulevée par des sorties incongrues des représentants de la France officielle, fait ainsi l’objet, depuis une quarantaine d’années, de vifs débats dans les débats, singulièrement à la télévision et dans les journaux, mais aussi à l’Assemblée nationale française. Cela ne fait aucun doute quand on se remémore les dures empoignades suscitées par, entre autres, feu Charles Pasqua (qui fut des années durant ministre de l’intérieur) et Nicola Sarkozy (ancien maire d’une circonscription importante de Paris, ancien ministre de l’intérieur et ancien président de la République). Des débats houleux sur la question du voile islamique ont par ailleurs eu lieu dans les sphères publiques telles que les enceintes des mairies, et se sont souvent prolongées dans les transports en commun. Les tenants de l’islam en France, bien que dispersés en multiples clans (malékite, marocain et tendances ‘’Frères musulmans’’, ont résisté aux attaques avec grande énergie contre le voile islamique ne demeure pas moins, toujours, au cœur des controverses.
En s’attaquant véhémentement dans les semaines de ce moins de juin 2025, le ministre français est certainement loin d’imaginer qu’il verse, pour ce qui est de son pays, dans un paradoxe blasphématoire contre une religion pratiquée de plus en plus en plus par ses concitoyens, qui y adhèrent d’ailleurs de façon fulgurante au fil des années. Outre le fait de violer le droit à la croyance des adeptes français de l’islam, il contribue à un autre paradoxe blasphématoire. En effet, la religion apportée par le Prophète Mohamed est présente dans l’Hexagone depuis des siècles. On rappellera utile la présence des arabes qui, pour assurer leur survie et celle de leur religion, ont été, en tant que musulmans donc, les vrais acteurs de la bataille de Poitiers en 732. Cette bataille figure dans les chronologies comme étant la plus importante du Moyen-Âge, ce qui veut dire beaucoup à l’échelle de l’histoire mondiale. C’est dire combien la France, déclarée « Fille aînée de l’Eglise » par un Pape, ne peut ignorer l’islam et ses valeurs. La conversion de plus en plus de femmes françaises, en majorité des jeunes filles, intellectuelles plus est, apparaît à beaucoup de chercheurs, non pas comme des réactions de répit à l’islamophobie ambiante, mais comme le retour à une source que l’on veut tarir par des mesures administratives et par des lois. La France est une terre d’islam. Par la croyance et par les effets de l’émigration, le prénom Mohamed est en passe de devenir le premier dans ce pays. A cela s’ajoute le fait que des intellectuels et célèbres hommes français ont témoigné en toute connaissance leur amour au prophète de l’islam. Ainsi, Alfred de Lamartine, grand écrivain et non moins ancien ministre des Affaires étrangères, a consacré à Mohamed le prophète des mots inoubliables. Ainsi aussi Victor Hugo, poète français par excellence, a écrit un poème dithyrambique que l’on ne se lasse pas de lire sur Mohamed. Non, l’islam ne doit pas triompher en France. Bruno Retailleu et ceux de sa cohorte feront de re considérer leur position.